Un échec victorieux
Drôle de titre pour une promenade riche en émotions et retour sur un Vendredi Saint qui se voulait sportif…
Me sentant en grand forme, j’ai décidé de faire ma première ascension 2011 du Ventoux, mon VTT me faisant de l’œil j’ai remisé mes habituelles chaussures de marche et l’ai enfourché avec enthousiasme.
Après un petit-déjeuner « standard » (Nous y reviendrons), le premier col ne fut qu’une formalité et j’ai passé Sault (Les amoureux des lavandes se rappelleront le 15 août) avec une forme encore intacte.
Sur mon élan (N’exagérons rien tout de même) je suis arrivé jusqu’au Chalet Reynard et j’envisageais les 6 derniers kilomètres (Les plus durs car les plus pentus) avec une confiance raisonnable lorsque…
…l’effondrement total est survenu !
Plus rien, plus d’énergie, j’étais incapable de faire tourner mes jambes. Je me suis arrêté et ai mangé 2 barres au chocolat tout en poussant mon vélo, je n’allais quand même pas échouer pour la première fois ?
Afin de résumer l’heure et quart qui m’attendait encore, j’ai dû alterner les moments de pause, de pédalage et de marche afin de gérer le moins mal possible la forme qui n’est jamais revenue (Je sais à présent qu’un petit-déjeuner « standard » ne me suffit pas), les crampes persistantes (Croyez-le ou pas, j’avais oublié de boire…) et cette pente qui ne cessait de croître avec le sommet qui se rapprochait si lentement.
Mais, finalement, j’y suis arrivé…
Je retiens de cette difficile expérience le commentaire d’une charmante cycliste belge qui a fait toute l’ascension (Sa première) sans s’arrêter et qui est venue vers moi alors que je photographiais mon vélo :
« Bravo, tu semblais tellement souffrir dans la montée que je n’aurais jamais cru que… »
Moi non plus, mais si ma forme avait disparu, il me restait la volonté…
Cela me rappelle ce mot de Bernard Moitessier que j’aime tant et que je dédie à mon aîné Michael :
« Le destin bat les cartes mais c’est nous qui les jouerons »
Bonne journée à tous