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TSPT (ou PTSD), tant de douleurs derrière 4 lettres

Submitted by on jeudi, 14 août 2014One Comment

Ceux d’entre vous qui ont déjà été confrontés au « Trouble de Stress Post-Traumatique » (Post-Traumatic Stress Disorder) savent que le titre de cette chronique ne reflète que très partiellement la réalité des intenses souffrances subies par les victimes.

VICTIME, le mot est lâché…

Ce syndrome se met en place lorsqu’une personne voit sa survie menacée, exemple malheureusement trop connu et qui va servir de trame à cette chronique : les femmes violées.

Cette confrontation avec une violence ultime fait que les réflexes standards que nous possédons tous pour nous adapter en continu à notre environnement sont dépassés, hors d’état de fonctionner et de nous protéger. Pendant leur viol, les femmes combinent des ressentis ingérables de panique, de dégoût et d’impuissance et beaucoup font alors face au phénomène de sidération.

De plus, si les viols se répètent, ce qui arrive dans un pourcentage non négligeable de cas (Notamment quand elles sont les victimes de pervers narcissiques dans leur quotidien), le TSPT peut durablement s’installer.

En quoi consiste ce syndrome ?

Les femmes revivent en permanence les événements avec l’ensemble des émotions qui y étaient associées. Ce qui fait qu’elles vont tout faire, consciemment ou inconsciemment, pour empêcher ces réminiscences ; allant jusqu’à souffrir d’amnésies partielles ou totales pour éloigner ces terribles souvenirs.

La confrontation avec les événements est si traumatisante que tout pourra être utilisé par ces femmes pour échapper à la terrible réalité : amnésie comme déjà mentionné mais également mensonges, fuites, repli sur soi, séparation d’avec leurs familles, leurs proches et/ou leur travail.

Le monde extérieur devient terrifiant et leur monde intérieur étant ravagé, elles peuvent s’enfoncer dans la dépression et le déni, anesthésiant leurs sentiments, leurs sensations, leurs modes relationnels de toujours qui les rassuraient et sur lesquels elles s’étaient construites.

Elles vont aussi expérimenter des fonctionnements dissociatifs qui les verront se nier et préférer l’immobilisme à tout risque d’être à nouveau confrontées à un quelconque risque que les événements leur soient rappelés.

Tout ceci pouvant être encore aggravé lorsque la victime a subi des agressions répétées, on parle alors de la forme complexe du TSPT.

Certaines allant jusqu’à idéaliser leur bourreau pour tenter de trouver un sens à leur calvaire et à leur incapacité à s’y opposer ou à réagir.

Faisant face à d’ingérables sentiments de honte et d’incompréhension, la victime peut avoir des pulsions morbides et décider de recourir au suicide comme seul échappatoire encore à sa disposition.

Comment s’en sortir ?

La victime doit accepter la confrontation avec ce qui lui est arrivé, bien entendu en étant accompagnée d’un thérapeute professionnel et spécialisé dans les TSPT. Elle doit prendre conscience qu’elle a survécu, qu’elle est là, qu’elle est vivante et que non seulement elle peut mais elle doit aller de l’avant afin de parvenir à dépasser les horreurs qui lui sont arrivées.

C’est, modestement, ce que dont je suis convaincu et qui sera le message principal de cette chronique = toute tentative de masquer, de fuir, de nier ce qui s’est passé est vouée à l’échec et sera à chaque fois suivie d’un effet boomerang qui rendra encore plus douloureuse la prochaine réminiscence.

Le thérapeute professionnel pourra, si nécessaire, accompagner la malade avec un traitement médicamenteux qui agira comme un filet contre ses pulsions de mort pendant qu’une thérapie sera mise en œuvre (EMDR, hypnose, thérapie par le jeu, méditation, etc.)

D’autres formes de thérapie existent évidemment, le sport qui est illustré par l’image ci-dessous, n’étant pas la moins intéressante.

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A toutes les femmes qui ont subi l’indicible, ne renoncez pas, n’ayez pas honte, ne vous taisez pas, vous n’êtes ni responsables, ni coupables, au contraire de vos agresseurs qui sont des criminels dont la Justice doit être saisie.

Ce que le grand MC Solaar que CyberDodo a récemment rencontré a résumé comme suit :

« Qui viole une meuf, se fait serrer par les keufs »

Et que complète délicatement Anasua Sengupta :

« Bien trop de femmes dans bien trop de pays parlent la même langue : le silence »

Et si en libérant votre parole ces 4 terribles lettres « TSPT » prenaient une autre signification ?

Transcendance Sereine Pour Toujours

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