TAFTA ou taffetas pour les multinationales ?
Connaissez-vous le TAFTA ?
Peut-être pas encore mais vous n’allez bientôt plus pouvoir échapper à ces 5 lettres. TAFTA = TransAtlantic Free Trade Area, cela ne sonne pas vraiment comme un engagement en faveur de la biodiversité ou de l’économie solidaire n’est-il pas ?
L’objectif est aussi simple qu’ambitieux, il s’agit de créer la plus grande zone de libre échange du monde en regroupant l’Union Européenne et les États-Unis.
Ces presque 50% du PIB mondial attireront même peut-être également l’AELE (Association Européenne de libre échange, soit le Liechtenstein, l’Islande, la Norvège et la Suisse) et l’ALENA (Accord de libre échange nord américain, soit les États-Unis, le Canada et le Mexique).
Vous imaginez le tableau ? La quasi intégralité du «monde occidental» ne formant plus qu’un seul marché ! Le rêve pour les capitalistes pur Wall Street, le cauchemar pour les humanistes…
Caricature ?
Pas tant que cela puisque l’on essaye de nous faire croire que ce seront les normes les plus draconiennes et les principes les plus protecteurs qui seront retenus de part et d’autre de l’Atlantique… dites-moi existe-t-il des symphonies pour pipeau ? Parce que là, on nous prend vraiment pour des… abrutis (Vous comprendrez le mot auquel je pensais mais que la décence m’a retenu de coucher sur ce papier numérique).
Numérique ?
Virtuel ? Et bien, justement non, là ce sera du réel, du concret, du dur, du lourd, du destructeur, de l’irréversible, du genre qui fera que nos enfants et leurs enfants regarderont notre époque comme celle où notre âme a été vendue au diable.
A ce diable dont les poches débordent de dollars, d’euros, de roubles, de roupies, de francs suisses et/ou de tout autre monnaie qui a pris la place des valeurs qui ont permis à notre espèce «d’évoluer» pendant quelques millions d’années.
Nous allons «manger» des OGM, des nanomatériaux, des pesticides, de la sécurité renforcée, de nouvelles lois anti-ceci et anti-cela, etc. nous souffrirons d’intrusions systématiques dans notre vie privée qui ne sera plus qualifiable de privée que pour tout ce qui nous aura été enlevé…
Nous allons perdre encore plus d’autonomie, de droits individuels, d’exceptions, de personnalité, de goûts, de saveurs. Nous n’aurons plus le choix qu’entre les produits de x multinationales car tous les «petits» producteurs seront rapidement «rangés» dans le grand livre de l’histoire, comme le démontre ce qui est arrivé à Kokopelli et ses semences anciennes (Lien 1 & lien 2).
Le TAFTA est, pour ce que j’ai pu comprendre de la marche de ce monde que j’arpente à présent depuis plus d’un demi-siècle, le marche-pied qui nous conduira à l’ultime frontière : la commercialisation, la marchandisation, la privatisation du VIVANT !
Comment, que dites-vous ?
Il existe déjà des brevets sur le VIVANT ? Et oui, vous avez raison, cette frontière a déjà été franchie, oubliée, défoncée et pourtant… Pourtant, je crois en utopiste acharné qu’il n’est peut-être pas trop tard pour nous réveiller et exiger que nos droits soient respectés.
Le droit de décider par nous-mêmes de notre futur, de ce qui est commercialisable et de ce qui est sacré parce qu’appartenant à tous, à nos ancêtres comme à nos enfants et aux enfants de ceux-ci. N’oublions jamais que nous ne sommes pas immortels mais que nos destructions nous survivront longtemps, très longtemps, Tchernobyl et Fukushima seront là – en exemples irradiants – pour malheureusement en témoigner…
Alors, TAFTA = taffetas pour les multinationales ?
Rappel, le taffetas est un tissu de soie précieux et cher, il ne doit pas devenir le symbole, le linceul de ce qui fonde notre humanité. La conclusion sera laissée à CyberDodo, le Défenseur de la Vie :
«Défends un droit, la situation s’améliorera temporairement.
Apprends leurs droits et leurs devoirs à un enfant et sa famille
et notre monde sera durablement meilleur»
[…] L’Ouest ET l’Est, tout comme il est nettement plus aisé de marcher sur 2 jambes qu’à cloche-pied, ne gagnerions-nous pas à être LES amis de nos amis américains ET russes, plutôt que les vassaux des USA ? (Voir à ce propos la chronique récente sur le TAFTA). […]