Syrie, shame on you, shame on us
Comment pouvons-nous accepter l’inacceptable ?
Ici même, vous avez déjà pu lire ces lignes :
Rappelons-nous que cela se passe en ce moment, à quelques milliers de kilomètres de chez nous, dans un pays méditerranéen qui a signé la Convention Internationale des Droits de l’Enfant et qui malgré tout les massacre…
Qu’attendent nos dirigeants pour s’interposer ? Qui pourrait trouver la moindre justification à un quelconque immobilisme ?
Avant-hier, un type comme moi est allé sans armes et en famille marcher pour demander que ses Droits Fondamentaux soient respectés et son fils en est mort, qui peut accepter cela ?
Messieurs les « Démocrates », les « Autorités », les « Responsables », voyez-vous que le sang des trottoirs de Syrie macule aussi vos bureaux, vos téléphones, vos dossiers, etc. je vous laisse le soin de décider ce qu’il en est de vos consciences….
Elles ont été publiées le… 24 avril 2011 !
Presque 10 mois plus tard, où en sommes-nous ? Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont été assassinés sans qu’AUCUNE action concrète n’ait été menée pour les protéger.
Nos écrans sont remplis d’interrogations scandalisées par le comportement de nos prédécesseurs, que ce soit sur l’esclavage, l’extermination du peuple juif, la colonisation, le communisme soviétique, les massacres de Pol Pot, le génocide du Rwanda, etc. etc. Ce questionnement est légitime mais il accentue chaque jour notre culpabilité consciente dans la mort et la souffrance de milliers de nos frères Syriens.
Car, c’est aujourd’hui que cela se passe et malgré les leçons de l’histoire et notre implacable regard critique sur les générations précédentes, la lâcheté et l’attentisme de notre époque nous font honte.
Oui, honte au régime syrien pour sa barbarie et honte à nous de le laisser faire.
Je dédie cette modeste chronique à cet enfant de 8 ans qui ne sera pas la victime inconnue puisqu’il a un visage, un prénom « Ibrahim » et que nous ne l’oublions pas.
Je te présente mes plus sincères excuses de ne pas avoir su te protéger, nous croyons en la Justice, nous croyons en la Volonté des hommes que demain soit meilleur qu’aujourd’hui, nous croyons en la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, nous croyions en ton Droit à la Vie…
Pardon du fond du cœur de ne pouvoir qu’écrire sur ton martyre, pardon…
A ton assassin, à tes bourreaux :
«Ce que tu gagneras par la violence,
une violence plus grande te le fera perdre»
Mahatma Gandhi