N’ai-je donc tant vécu que pour cette bigamie ?

Et ne suis-je blanchi dans mes travaux avariés

Que pour me voir jour après jour tant injurié ?

Pierre Corneille ne m’en voudra pas d’avoir détourné son célébrissime « Le Cid » pour introduire une réflexion sur la conférence de presse du Président français qui se tiendra aujourd’hui en fin d’après-midi à l’Élysée.

Que dire dans une telle situation ? Comment espérer redresser son image ? Quel intérêt d’ailleurs ?

Parce que le Président ne devrait-il pas se considérer comme en charge de ses compatriotes plutôt que de son image (Désastreuse) et de sa vie privée (Compliquée) ?

Étant d’une autre époque, celle où l’on est marié et fidèle à sa femme, je m’étais beaucoup interrogé sur la quiétude intérieure nécessaire à l’accomplissement d’un tel mandat.

Surtout que le précédent Président avait démontré que les aléas privés pouvaient fortement impacter le quotidien d’un homme devant assumer de telles responsabilités, ce qui est absolument normal sur le plan psychologique mais avec des conséquences dramatiquement différentes lorsqu’il s’agit du premier magistrat d’une nation.

Dans le cas de François Hollande, le peuple français a décidé de totalement laisser de côté les choix de vie personnelle du candidat, ce qui sur le principe pourrait être parfaitement légitime. Là où le bât blesse de plus en plus, c’est lorsque ces choix retentissent aussi fortement sur le Président…

A ce propos, on lira utilement « Merci pour ce moment » qui est éclairant, on peut même dire aveuglant !

A quoi va donc ressembler la conférence de presse du jour ? Est-ce prétentieux de déjà pouvoir répondre ? Sans doute oui…

Il n’empêche qu’il devrait y avoir beaucoup de « je », de « respect de la vie privée », de « ferme détermination », de « cap à tenir », de « j’ai été élu pour 5 ans », de « crise internationale », de « conflits armés » et pas de « remise en question », de « j’ai fait des erreurs », de « je regrette ceci ou cela », etc.

Les rois français étaient de droit divin, leurs « successeurs » ont-ils oublié que la France se gargarise avec la laïcité ?

Bonne conférence de presse à celui qui a inspiré cette saillie : « Quand on s’appelle Hollande, est-ce si étrange qu’il mette le pays bas ? »

Je conclus avec « Le Cid » pour rappeler que Corneille avait lui-même qualifié sa pièce de tragi-comédie ! Donc, rien de grave, les présidents passent, les œuvres restent…

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