Les pendules à l’heure
Il paraît que Pluton est en train de faire le ménage dans mon existence, je me demande encore comment un caillou auquel les astronomes n’ont plus trouvé assez d’intérêt pour continuer à le qualifier de planète peut avoir un tel effet mais CQFD (Ce Qu’il Faut Démolir), je ne peux pas nier que le Destructeur soit en marche.
Marche ? Comme les 1’500 kilomètres pour Compostelle ou les 1’000 à destination de Rome ? Ou comme plus de 8’000 jours à donner le meilleur de soi-même ? Ou comme une vie à détester le mensonge ?
Non, rien de tout cela, là on se vautre dans le glauque, dans le délire, dans le déni, dans l’invention, dans l’affabulation, dans ce que les lâches et les fourbes font le mieux, dans la seule chose que les fielleux puissent faire… : tenter de voler leurs valeurs à ceux qui en ont…. et les plus belles, celles de l’âme !
Alors, les aiguilles des pendules tournent, les rendez-vous avec le destin sont pris, les enfants grandissent, souffrent et jugent sans complaisance ceux qui les utilisent comme des leviers pour atteindre ce que leur imposture personnelle ne leur permettrait même pas de rêver.
Ce matin, l’horloge arrêtée de ma cuisine m’a fait un clin de cadran et m’a soufflé que Arsène Houssaye avait écrit dans « Les grandes dames » :
« Chaque femme a sa mission. Il y a les prédestinées aux pompes et aux œuvres de Satan, mais il y a des femmes qui sont envoyées sur la terre pour y répandre un parfum de la grâce divine.
Celles-là, comme la vestale antique, veillent à la fois sur leur vertu et sur leur amour. Le berceau de leur enfant les protège dans les jours d’orage ; elles abordent à la rive plus heureuses du triomphe que de la chute »
Aliam vitam, alio mores (Autre vie, autres mœurs)
Bonne fin de semaine à tous !