Le Droit des Enfants à vivre
Chronique impossible à écrire et que je ressens pourtant comme indispensable, elle pourrait se résumer par cette phrase : «Tous les enfants du monde ont le droit de vivre».
L’approche développée par l’initiative CyberDodo est transparente, elle consiste à avoir recours à un ambassadeur universel qui bénéficie d’un positionnement rare, hors de toute considération de race, de niveau social, de nationalité, de religion, de politique ou de genre.
Ceci pour diffuser un message de respect et de préservation basé sur la connaissance de leurs Droits par les enfants eux-mêmes et leurs familles.
Le monde dispose d’un extraordinaire outil qui se nomme la Convention Internationale des Droits de l’Enfant des Nations Unies, tous les pays l’ont signée (A l’exception notable des États-Unis), CyberDodo s’engage pour que chaque enfant puisse exiger son respect et la protection qu’elle lui assure.
Venons à présent à l’abominable drame de l’école de Toulouse qui a vu l’assassinat de 3 enfants et du père de 2 d’entre eux, cette lâche attaque est-elle justifiable ? Bien évidemment que non ! Est-elle compréhensible ? Pas plus…
S’inscrit-elle dans une problématique plus large, certainement…
Exemple, j’étais dans la Salle du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU lors de la présentation du rapport Goldstone sur l’opération de l’armée israélienne Plomb Durci qui s’est déroulée dans la bande de Gaza entre décembre 2008 et janvier 2009 et j’en ai été horrifié.
L’objectif de cette chronique n’est pas de revenir sur ce rapport qui a été encensé autant que contesté, ni sur le revirement de celui qui lui a donné son nom le Juge Richard J. Goldstone qui a par la suite réfuté ses propres conclusions.
Ce qui est important, c’est de reconnaître que chaque enfant a le droit de vivre et que chaque vie a la même valeur. Que l’on soit américain, français, indien, palestinien, suisse, israélien, somalien, etc., que l’on habite dans un pays riche ou pauvre. Parce qu’il n’est pas acceptable que l’impact de la mort d’un enfant soit différent selon sa nationalité, sa religion ou son niveau de vie.
Je me rappelle encore cette incompréhension écœurée qui a saisi de nombreuses personnes à l’écoute des exactions commises lors de l’opération Plomb Durci, ces discussions interminables qui ont suivi dans les couloirs sur la proportion de civils tués, les uns disant qu’ils représentaient plus de la moitié pendant que d’autres s’offusquaient en «ramenant» ce chiffre à 40%, qu’ils considéraient d’ailleurs comme acceptable «vu le contexte».
Parlions-nous de statistiques ou d’hommes, de femmes et d’enfants ? Pour être concret, il est reconnu que plus de 300 enfants palestiniens ont perdu la vie pendant cette «opération».
Retour à Toulouse, selon les médias, l’homme qui a attaqué l’école et les militaires auparavant serait un fondamentaliste sunnite, salafiste, qui aurait perpétré ses crimes pour «venger les enfants palestiniens». Comme déjà martelé, c’est effrayant et inacceptable parce que tous les enfants ont le droit de vivre.
On comprend sans peine que sa terrible action trouve ses racines dans la perpétuelle application de la Loi du Talion, sanglant va et vient qui porte en lui les ferments de la prochaine horreur…
Et si nous la remplacions par le «Droit à la Vie pour tous les Enfants» ? Par l’égalité de tous les petits d’hommes ? Par une condamnation universelle de toute violence envers un enfant, ou qu’il vive ?
Cette approche humaniste n’aurait-elle pas la vertu de rendre hommage aux victimes passées tout en protégeant les vivants ?
C’est le vœu que je forme en cette journée où mes pensées vont vers les familles qui portent en terre leurs disparus…
