La reprise est là, si… si…
Le G20 a réuni samedi 7 novembre en Écosse ses ministres des finances (Au vu de l’état de celles-ci, des minuscules suffiront) et a confirmé que le « processus de croissance commence maintenant », phrase pour le moins alambiquée dont on cherchera la signification dans les décisions qui y ont été prises.
La logique voudrait qu’avec une situation économique en cours d’amélioration, les aides publiques s’estompent au profit du comblement des déficits qui ont pris des couleurs rougeoyantes depuis quelques années, voire même sanguinolentes depuis quelques mois.
Que nenni !
Selon le G20, cela va mieux, c’est pourquoi il est urgent de poursuivre la politique de soutien au système financier avec notamment des taux historiquement bas, au contraire du taux de chômage américain qui lui visite des plus hauts depuis un quart de siècle.
Premiers et presque seuls bénéficiaires de cette manne : les établissements financiers à qui l’argent est pratiquement offert et qui le « revende » en empochant au passage une généreuse commission qui a assuré en moins d’un an leur retour à des chiffres quasi miraculeux.
De son côté, l’or bat des records et s’affirme – se réaffirme diront les plus anciens d’entre nous – comme la valeur refuge par excellence parce que concrète, parce que correspondant à quelque chose qui existe, que l’on peut toucher et dont la valeur est fonction de la rareté.
Devant ces contradictions, une question parmi d’autres pourrait être posée aux grands argentiers du monde : « Pourquoi s’enfermer dans une communication marketing ? ». Qui peut croire qu’il suffira de dire aux honnêtes gens « Tout va aller bien très vite, consommez ! » pour que la machine infernale se remette en route ?
Quel intérêt y aurions-nous d’ailleurs ?
Comme une réponse anticipée à de genre de remarques, le G20 a annoncé étudier « une assistance financière » pour les pays pauvres afin de les aider à développer des technologies vertes. Que ne le font-ils eux-mêmes en lieu et place d’encourager à l’achat de voitures polluantes et au retour d’une consommation effrénée comme seule solution à cette crise de civilisation ?
Crise de civilisation ?
Je le crois sincèrement, lire à ce sujet le dossier que CyberDodo consacre au gaspillage de l’énergie sous le titre : « « Peut-on imaginer une croissance infinie sur une planète finie ? »