Jules Bianchi, l’inacceptable accident
Comment une tragédie aussi invraisemblable a-t-elle pu se produire ?
Pour la résumer – et selon les informations dont on dispose – Jules Bianchi a eu le malheur de perdre le contrôle de sa voiture dans le même virage où Adrian Sutil était sorti un tour plus tôt.
Mais, comble de l’incompétence, un véhicule lourd de levage se trouvait dans sa trajectoire et il l’a heurté de plein fouet.
Lorsque l’on m’a demandé ce qui s’était passé et où étaient les responsabilités, j’ai résumé cet invraisemblable accident en le comparant à un électricien qui n’aurait pas coupé le courant et aurait sciemment laissé une personne s’électrocuter gravement au contact de fils dénudés.
La FIA a contraint les pilotes à courir à l’heure dite, alors que le typhon Phanfone approchait et que le bon sens et/ou la sécurité des pilotes auraient exigé que la course soit avancée, comme cela avait été longuement et intelligemment évoqué la veille pendant les essais qualificatifs.
Puis, la course est partie sous « voiture de sécurité » pendant de longues minutes, au mépris d’ailleurs de l’état de la piste. La preuve est donnée par le fait que dès que les monoplaces ont enfin été autorisées à s’élancer librement, Jenson Button s’est engouffré dans les stands et a monté des pneus intermédiaires (Donc, ceux pour piste séchante) et qu’il d’emblée été l’un des plus rapides.
A la fin de la course, l’intensité de la pluie a augmenté, le nombre de tours nécessaires a une pleine attribution des points étant atteint depuis longtemps, la sagesse aurait pu exiger que la course soit arrêtée. Ceci alors que l’un des vétérans – Felipe Massa – l’avait déjà demandé par radio depuis plusieurs tours !
Mais, dans tous les cas, AUCUN engin de levage n’aurait dû se trouver sur la piste (Les dégagements en font bien évidemment partie) sans que la vitesse des F1 n’ait été PREALABLEMENT réduite et contrôlée par la voiture de sécurité.
C’est un véritable piège – que l’on espère de tout cœur non létal – qui a été tendu à l’un des principaux espoirs français de la discipline phare du sport automobile.
(Source)
Au moment de l’écriture de ces lignes, les titres des dépêches d’agence sont « Jules Bianchi se bat pour sa vie », « L’attente commence à l’hôpital de Yokkaichi », etc.
Envoyons-lui des flots de pensées positives, voire des prières comme le vainqueur de la course Lewis Hamilton, et conseillons aux amateurs responsables de ses souffrances de venir, par exemple, au Grand-Prix de Monaco APPRENDRE les indispensables bases de leur métier d’organisateurs.
Lorsque l’on pense aux campagnes de sécurité routière de la FIA en perspective des causes de l’accident de Jules Bianchi on ne sait plus s’il faut rire ou pleurer.
Vas-y Jules, accroche-toi, nous sommes avec toi…