Johnny Alité !
Mes amis connaissent la « distance » (Terme sobre) que j’ai toujours placée entre le « Saint Sueur » (Pour beaucoup en tout cas mais pas pour moi) et moi. Ce fort désintérêt (Autre terme sobre) a été conforté par une scène vécue au Griffin’s de Genève (Boîte de nuit de référence du siècle dernier !) que je vous raconterai un jour…
Ce sentiment qui confine à l’aversion m’interdit toute complaisance et la chronique du jour sera encore plus étonnante pour moi que pour les amis cités en introduction car je vais prendre la défense du Belge le plus adulé par les Français !
Contexte : Je me livrais à quelque ascension provençale sur mon beau VTT lorsque la radio qui soutenait mes efforts a accueilli un débat sur l’expertise médicale consacrée à l’intervention pratiquée par le Docteur Delajoux sur le héros du jour.
Comment se fait-il d’ailleurs qu’après avoir vendu des millions d’albums, il lui ait fallu attendre la soixantaine pour souffrir d’une hernie discale ? (Je sais, elle est facile…)
Revenons à ce débat que je résumerai de la manière suivante : Johnny était un malade impossible, alcoolique et drogué, le médecin est un bouc émissaire et la brèche dans la dure-mère mentionnée dans l’expertise n’est pas considérée comme une faute médicale, « on » cherche vraiment des excuses pour faire payer les assurances suite à l’annulation de ses concerts…
En entendant cela, je n’ai pas été victime d’un saut de chaîne comme le pauvre Andy Schleck mais d’un haut le cœur ! Comment ? Quoi ? Sont-ils devenus fous ?
Johnny a été opéré d’une hernie discale, sa dure-mère a subi une brèche laissant s’écouler le liquide céphalo-rachidien, la brèche s’est compliquée d’une infection du dit liquide, il a fait 11 heures d’avion avec les différences de pression, s’est retrouvé aux urgences, dans le coma, etc. et on prétend qu’à présent il exagérerait la souffrance subie ?
Je vous assure que j’ai failli tomber de mon vélo. Mais, qui sont les gens capables de proférer de telles inepties ?
Pour avoir vécu une version extrêmement « light » de l’aventure « Brèche dans la dure-mère » (Relatée ici en 3 épisodes, 1, 2, 3), je peux témoigner de la douleur suraigüe ressentie bien que je sois resté couché et que je n’ai pas eu d’infection…
Je n’ose pas imaginer la souffrance de Johnny et son maintien en coma artificiel était sans doute la seule possibilité dans l’attente que le traitement contre l’infection produise ses effets.
Quant au médecin et autres personnels capables de le laisser partir et prendre l’avion avec une brèche dans la dure-mère + une infection en développement, je renonce à partager mon sentiment.
La vie est pleine de surprises, deux brèches plus tard voilà que je me trouve rempli de compassion pour Johnny Hallyday ! Vous me direz qu’en prononçant doucement et en séparant bien les syllabes du mot « Compassion », beaucoup de choses s’expliquent…
Bonne journée