Hermann Goering
Peut-on espérer en étudiant les erreurs du passé préparer un meilleur avenir ?
Dans le cas de l’horreur nazie, le terme d’erreur est notoirement inapproprié, inadapté, insuffisant mais comment qualifier l’inqualifiable ?
François Kersaudy nous offre avec son pavé (800 pages aux Éditions Perrin) sur le numéro 2 du Reich non seulement une approche exhaustive de la carrière du dauphin d’Hitler mais aussi – et à mon modeste avis surtout – une vision exceptionnelle des rouages de cette mécanique infernale qui allait broyer des millions d’êtres humains.
Mécanique faite de folies (Celles d’Hitler, de Goering, de Goebels, d’Himmler, de Hess, etc.) et j’ose le terme d’humanité ! Humanité dans ce qu’elle peut avoir de plus vil : envies, jalousies, haines, désirs, frustrations, etc. et qui se révèle être le principal moteur de ces dirigeants qui ont mené le monde au bord du gouffre (Ne l’ont-ils d’ailleurs pas fait basculer ?).
Hermann Goering est un personnage incroyable qu’aucun auteur n’aurait pu imaginer tant son parcours est chaotique. Depuis ses débuts d’aviateur héroïque pendant la première guerre mondiale jusqu’à son suicide à la fin du procès de Nuremberg, il aura vécu plusieurs vies tout en contribuant à la perte de millions d’autres.
J’ai lu de nombreux livres sur cette terrible période, celui de François Kersaudy en s’attachant au parcours d’un homme, en nous permettant de mesurer de mille manières ce qu’il a fait, les décisions qu’il a prises, les pulsions qui le menaient, nous permet de mieux comprendre l’indicible, je le recommande vivement.