Envie d’ailleurs…
Il flotte dans l’air comme une envie d’ailleurs, les gens aimeraient partir…
Où ?
Le monde est vaste, les possibilités presque infinies, cette question est insoluble en quelques mots. Lorsque l’on prend la peine de parler avec ces candidats au voyage, une véritable mappemonde se dessine de l’océan indien avec les Seychelles, Maurice ou Madagascar en passant par les Caraïbes avec Cuba, les Antilles ou la presqu’île du Yucatan pour s’attarder aux Maldives, en Inde ou à Bali…
La discussion se poursuit et la révélation se produit, pas au niveau des mots car tout était dit dès le départ : « les gens aimeraient partir… », mais bien dans l’esprit de celui qui écoute…
Ce n’est pas la destination qui compte mais le fait de quitter leur quotidien : de partir !
Le constat est inquiétant, de plus en plus de personnes acceptent chaque année 11 mois et quelques jours de vie qui ne les satisfait pas pour 2 à 3 semaines « d’ailleurs »…
Comme si la société « moderne » était incompatible avec la notion d’accomplissement individuel, comme si les rêves secrets pouvaient être oubliés avec du « crédit revolving » et une consommation échevelée, comme si la « peopolisation » outrancière à laquelle se livrent les médias pariait sur l’acceptation préalable par les gens d’une vie par procuration.
Les « happy few » ont une vie merveilleuse, largement connue de « Monsieur tout le monde » parce qu’étalée dans les magazines, permettant ainsi au gros de la troupe qui fait tourner la machine économique d’oublier de se révolter parce qu’ils ont l’impression « d’en être » un tout petit peu…
Révoltez-vous !
Existez !
La vie doit être un enchantement de tous les instants, c’est possible…
Pourquoi ne pas laisser traîner une élingue au bout de vos rêves ? Au réveil, vous pourriez y accrocher votre quotidien et l’emmener ailleurs… Ainsi se dévoilent tranquillement les ressorts de « Continuum » :
« Journal du Monde et d’Ailleurs »
Je termine en partageant avec vous une de mes élingues, elle prend la forme d’un bateau qui est souvent amarré pile en face de la fenêtre à côté de laquelle je travaille tous les jours, je ne sais rien de lui parce que cela casserait l’imaginaire qui lui est désormais rattaché ; je suis persuadé que pendant mon sommeil, il s’en va visiter des pays chimériques que lui seul connaît et qu’informé de mon prochain réveil, il revient se poser à toute allure ce qui expliquerait ces ondes qui souvent l’entourent lorsque je l’observe mes paupières à peine ouvertes…
Il y a longtemps que mon esprit voyage, très longtemps, le voyage immobile est définitivement une invention humaine… à méditer !
Bonne journée à tous