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De la désignation des coupables par des autorités

Submitted by on vendredi, 3 mai 2019One Comment

L’épisode de « l’envahissement » de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière le 1er mai dernier est révélateur du saut à pieds joints par dessus la « présomption d’innocence » qui semble tenter les responsables entretenant des relations contrastées avec l’approche sereine et impartiale qui devrait être le diapason de leur action.

Ou comment instiller dans l’esprit des honnêtes gens une « vérité »

Parce que « l’évolution » des informations autour de cet événement est tout simplement insensée. De l’attaque d’un service de réanimation par une bande de casseurs, sans foi ni loi, qui a provoqué un légitime sentiment de dégoût et d’incompréhension au sein de la population, nous sommes passés à une tentative d’échapper à des gaz lacrymogènes pour un groupe de manifestants, vidéo à l’appui.

Comment des responsables peuvent-ils réagir et s’engager ainsi « à chaud » et au risque d’être démentis par les faits ?

Comment peuvent-ils prêter le flanc à des accusations de manipulation de l’opinion publique ?

Comment peuvent-ils décrédibiliser la parole « officielle » et contribuer à alimenter la thèse du « tous pourris » ?

On se méfie à raison de l’omniprésence des réseaux sociaux, nourris, abreuvés, gonflés, des contributions de n’importe qui sur n’importe quoi mais, dans ce cas comme dans beaucoup d’autres, la « déconstruction/reconstruction » opérée par des autorités fâchées avec les lois et principes dont elles devraient être les plus farouches gardiennes, est battue en brèche par des images qui selon le dicton chaque fois plus pertinent : « valent plus que beaucoup de mots« .

Comment penser que l’enquête diligentée par le Parquet de Paris puisse accréditer les termes « d’attaque », « d’agression » et de « blessures » imprudemment prononcés ?

Ceux qui ne croient plus en rien et qui craignent que la plupart de nos contemporains ne prennent pas la peine de visionner les images, concluront que le « mal est fait » et qu’il restera dans l’imaginaire de beaucoup qu’en ce 1er mai 2019 « une bande de manifestants dingues a attaqué un service de réanimation »…

Mais, selon l’adage « Faute avouée est à moitié pardonnée« , espérons que « l’erreur » soit reconnue et que cette reconnaissance contribue à redonner un peu de confiance dans cette relation de plus en plus perturbée qu’ont les honnêtes citoyens avec des dirigeants qui s’affranchissent trop souvent des règles qu’ils leur imposent.

Le plus étrange est que cette conclusion puisse s’appliquer à cette chronique : « La vérité est ailleurs« …

One Comment »

  • Lisa said:

    100% d’accord, heureuse de vous lire à nouveau