Lors d’une discussion récente avec un ami de ma génération, nous avons fait un retour nostalgique sur les rêves qui peuplaient notre enfance quand nous pensions à l’an 2’000.

L’an 2’000 !

A cette époque, croyions-nous, les voitures voleraient, des robots assisteraient les hommes dans leurs tâches les plus pénibles, nous aurions commencé l’exploration du système solaire, de nouvelles énergies auraient été découvertes ou inventées, l’homme serait encore plus heureux que nous ne l’étions quand nous admirions Armstrong et Aldrin marcher sur la Lune, etc.

Et l’an 2’000 est arrivé, est passé et a été oublié et les voitures ne volent toujours pas au contraire des robots qui ont volé… le travail de beaucoup d’hommes pour nous faire consommer plus, toujours plus, jusqu’à digérer les moyens de subsistance de millions de nos semblables au profit d’une minorité égocentrée.

Le miracle de l’an 2’000 et du troisième millénaire ne s’était pas produit.

Mais…

En recherchant une information sur mon iPhone lors d’un déplacement récent, j’ai été tout à coup saisi d’une sorte de vertige technologique. Soit, les voitures ne volent pas, la conquête spatiale est franchement en panne et la destruction de notre lieu de vie commun, la Terre, s’accélère, mais…

…quelle plus éclatante démonstration que nos rêves n’étaient pas si fous ?

Cette concentration de fonctionnalités au creux de ma main, y aurais-je plus cru quand j’avais 10 ans qu’aux voitures volantes ? Certainement pas ! Regarder un film, avoir un accès direct et instantané au savoir du monde, être guidé dans ses déplacements, posséder toutes les cartes, avoir avec soi des milliers d’heures de musique, photographier, filmer, communiquer, etc, etc.

Et trouver tout cela normal….

C’est presque ce dernier point qui est le plus incroyable, vous, moi, tous, nous avons imaginé des avenirs plus ou moins flamboyants ou avant-gardistes et maintenant que nous pouvons le toucher du doigt, que cet écran tactile est devenu l’interface avec le reste de l’Univers, nous haussons les épaules comme les sales gosses trop gâtés que je crains que nous soyons devenus.

Alors, quand demain, Apple va présenter sa nouvelle tablette (Qu’elle s’appelle iSlate, iPad, iTablet ou Newton), sachons garder nos yeux d’enfant ouverts et admirons la créativité humaine dans ce qu’elle a de plus merveilleux.

Un mot pour terminer sur les impressionnants résultats financiers annoncés hier par Apple, comment vouliez que ce Steve là ne sache pas comment créer des « jobs » ?

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