Il y a traditionnellement 2 périodes de l’année pendant lesquelles je doute profondément de l’intelligence de mes contemporains en matière d’architecture : l’hiver et l’été… Complétées par les x phénomènes climatiques exceptionnels qui surviennent chaque année et qui semblent malheureusement systématiquement surprendre ceux qui – par exemple – ont construit dans des zones inondables.

Plus d’explications ?

Tout d’abord, une importante révélation enfin même deux : il fait froid en hiver et il fait chaud en été, si, si.

Oh, ne prenez pas cet air mi-outré mi compassé suite à ce qui représente bien une révélation pour un nombre conséquent de vos voisins, amis, relations et autres bipèdes constructeurs, propriétaires et même locataires.

S’il était si évident pour le plus grand nombre que sous nos latitudes les températures connaissent une forte amplitude, nos maisons bénéficieraient d’une autre conception pour y être « statiquement » adaptées.

Or, c’est tout le contraire depuis quelques décennies car une variable d’ajustement a été ajoutée dans l’équation immémoriale qui consiste pour l’homme à se construire un abri, quelle est cette variable ?

L’énergie !

Celle-ci ayant été comptée pour fraction négligeable, ou à tout le moins à un coût ridicule, on s’autorise à largement chauffer l’hiver et à climatiser généreusement l’été. Alors qu’une maison bien conçue et bien orientée garde sa chaleur et conserve au frais…

Ayant eu le bonheur de passer d’un chalet de montagne à une maison en Provence, profondément rénovés dans les 2 cas (Architecte un jour, architecte toujours…), j’ai pu mettre en pratique des concepts et des solutions qui m’intéressent depuis une trentaine d’années et je peux affirmer que si l’on y ajoute un comportement familial adapté, il est tout à fait possible de réduire drastiquement sa consommation d’énergie de chauffage et de, bien entendu, totalement se passer de climatisation.

Le hic est que pour parvenir à un tel résultat, il faut investir assez de temps pour intégrer dans sa réflexion : le futur emplacement, les besoins des occupants, le climat local, les traditions (Si une pratique et/ou des matériaux ont été sélectionnés génération après génération par les habitants du lieu, il vaut la peine de s’y intéresser), les techniques et technologies disponibles, le budget, etc.

Démarche qui est résumée par : « 90% des succès sont dus à la préparation… »

Pour aider ceux qui planifient en ce moment leur futur logement, j’ose me permettre de leur rappeler qu’il fera froid cet hiver, qu’il fera chaud en été 2011 et que le prix de l’énergie n’est pas appelé à baisser donc concevez un lieu de vie qui sera en harmonie avec son environnement (Bioclimatique), vous y serez vous-même très bien.

Ce que Montaigne a parfaitement résumé :

« C’est une belle harmonie quand le faire et le dire vont ensemble »

Vous savez ce qu’il vous reste à faire, presque tout le monde se dit « écolo » mais…

Bonne journée

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