Conforme, vous avez dit conforme ?
J’avoue, c’était moi…
C’est moi qui n’ai pas regardé Nicolas Sarkozy faire sa déclaration de candidature ! Je me suis contenté de visionner quelques extraits des «meilleurs» moments sur le net.
Une phrase m’a notamment interpellé, celle dans laquelle le désormais candidat expliquait que son second mandat ne «sera pas conforme au premier».
J’imagine que les 2 tiers des Françaises et des Français (Cette chronique parle de politique, il faut donc qu’elle soit écrite avec un style politique) qui ne font pas confiance au Président sortant (Expression consacrée qui n’augure pas automatiquement d’un avenir radieux pour lui) ont dû être rassuré de savoir qu’il ne voulait pas faire la même chose dans les 5 années à venir.
Quant à savoir ce qu’il comptait faire, c’est moins clair…
J’ai entendu des métaphores maritimes sur le rôle du capitaine, de terribles constats sur les crises successives traversées pendant «son» quinquennat ainsi qu’une soudaine illumination qui ne peut que réjouir l’Helvète qui vous accueille : la consultation des citoyens par référendum.
Que ne l’a-t-il mise en œuvre pendant «ses» 5 longues années ?!
Parce que si l’on accepte le postulat que la France a effectivement traversé une période difficile (Il n’est d’ailleurs peut-être pas raisonnable d’utiliser trop rapidement le passé), les sujets d’intérêt national n’auraient pas manqué pour associer le peuple à la marche du pays…
Comment concilier l’affirmation que le plus dur est passé avec l’annonce de référendums pour «l’après-crise» ?
Il y a une logique qui m’échappe mais je confesse qu’ayant été nourri au lait de la Démocratie directe, celle qui permet aux citoyens (Il suffit de recueillir 100’000 signatures) de s’emparer de n’importe quel sujet et de provoquer une votation, cette confiscation du pouvoir entre les mains d’un seul ne cesse de m’étonner (M’ébaubir devrais-je écrire).
Alors, pour motiver les Françaises et les Français a bien réfléchir pendant ces 2 mois qui les séparent de leur rendez-vous démocratique majeur, je leur laisse méditer cette saillie d’un aimable penseur (Qui partage d’ailleurs son envergure avec celle du Président sortant) :
«La démocratie, c’est la moitié des cons plus un»
Philippe Bouvard
Bonne journée à tous
P.S : L’illustration est volontairement quasi illisible, c’est un hommage à la clarté des programmes des candidats…