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Cela fait 2 ans…

Submitted by on mercredi, 4 novembre 2009No Comment

Il est quelquefois très intéressant d’ouvrir le livre du passé. Dans le cas d’espèce, remontons simplement 2 années en arrière et constatons qu’il y avait peu de choses que nous ne savions pas.

091105-Flashback

Climat ou économie, la facture est en dollars…

La crise « immobilière » américaine ne fait que commencer !

Celle que la presse spécialisée a surnommé la crise des « subprimes », que l’on pourrait traduire par « prêts immobiliers à risque », n’a pas fini de faire parler d’elle et de provoquer des soubresauts violents.

Car, si l’épicentre est sans nul doute situé aux États-Unis, ses effets sont globaux comme une certaine économie « moderne » !

Afin de bien comprendre l’étendue des difficultés en cours et surtout à venir, commençons par les chiffrer, que représente l’emprunt hypothécaire chez l’Oncle Sam ?

800 milliards de dollars…

A titre de comparaison, c’est plus que le PIB de l’Australie, de la Turquie ou des Pays-Bas ; selon la Banque Mondiale, il n’y a que 14 pays à avoir un PIB supérieur à l’engagement hypothécaire actuel des États-Unis.

D’où vient cette crise ?

De l’oubli du principe cardinal de l’impossibilité d’une croissance infinie dans un monde qui ne l’est pas. Concrètement, pour augmenter leurs marges les banques US ont mis en place des prêts hypothécaires aux taux majorés pour leurs clients présentant un profil risqué.

En lieu et place de payer chaque mois une mensualité composée d’une part de remboursement et d’une part d’intérêt, ces clients se contentaient de payer un intérêt plus élevé et comptaient sur l’augmentation continue des prix de l’immobilier pour revendre leur bien, quelques années plus tard, et encaisser alors un bénéfice.

Parfait tant que les prix montent, suicidaire lorsqu’ils stagnent ou dégringolent… ceci dans un contexte dans lequel les prix de l’énergie sont en constante hausse, comme les taux d’intérêt ces dernières années, ce qui signifie plus de charges pour les clients, des revenus qui ne suivent pas et l’obligation in fine de vendre leur bien.

Mais comme le produit de la vente ne suffit pas à couvrir leur emprunt, ils se retrouvent en grande difficulté, la banque récupère leur bien en garantie mais ne peut le négocier du fait des prix en chute libre, les propriétaires vertueux voyant eux aussi la valeur de leur bien s’écrouler, la confiance s’étiole, la spirale s’auto entretient et s’aggrave…

Les banques assises sur des garanties chancelantes sont à leur tour en situation précaire, déstabilisant l’ensemble de l’économie nationale et lorsque l’on parle des États-Unis, on parle de l’économie mondiale !

Un malheur n’arrivant jamais seul, il faut justement que la première puissance du monde soit dirigée par un cow-boy belliqueux ayant entraîné son pays dans un triste remake de la guerre du Viêt-Nam ; belliqueux et mégalomane puisque la tragédie irakienne ne lui suffit plus et qu’il menace dorénavant ouvertement l’Iran, contribuant ainsi à faire grimper, grimper, grimper ce liquide nauséabond qui coule dans les veines familiales.

Le tableau, à l’égal du pétrole, peut sembler sombre, il est réaliste.

Le dogme d’une croissance permanente bat chaque jour davantage de l’aile car le bonheur économique des uns se nourrissait du malheur des autres qui ne l’acceptent plus, jusqu’à la planète qui manifeste son désaccord de manière si visible que la potentielle inquiétude agissante laisse la place à une incrédulité dramatiquement statique.

Pour remédier à tout cela, la banque centrale américaine joue avec ses taux et déprécie en continu sa monnaie pendant que le Comité Nobel distingue l’ancien bras droit de Bill Clinton pendant 8 ans (1993-2001) qui était pourtant « aux affaires » lors de la négociation du Protocole de Kyoto mais n’était pas parvenu à le faire ratifier par son pays.

Comme une sorte de « subprime » aux bonnes intentions, la question étant de savoir si notre monde n’a pas plus besoin de résultats que de déclarations ?

Qu’attendre des mois à venir ?

De nombreux spécialistes anticipent un ralentissement économique dont le point de départ sera situé aux États-Unis avec des consommateurs ralentissant leur frénésie d’achat et augmentant leur épargne, ceci obèrera fortement la rentabilité des entreprises donc leurs cours de bourse qui, de concert avec les inquiétudes sur la solidité du système bancaire, génèreront de violentes corrections (Terme pudique, synonyme de fortes baisses) aussi bien à New-York et Chicago qu’en Europe et Asie.

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