Blague !
Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous le rêve que j’ai fait cette nuit.
C’est un homme politique, un grand homme politique, un très grand homme politique, qui est très très jaloux. Il ne supporte pas que quelqu’un puisse convoiter quelque chose qu’il possède et vu que son ambition est débordante, sa vie est un enfer.
Un mercredi, jour où il voit tous ses ministres, il renvoie l’un d’eux en le traitant de nul. Celui-ci, excédé de s’être tu pendant des mois, laisse parler sa rancœur et choisit de se venger en répondant qu’il est peut-être nul mais que lui n’aurait pas besoin de remplacer les cartouches de son imprimante s’il lui venait l’idée de seulement lister les prénoms des amants de sa femme.
Le grand homme politique change de couleur et pique une immense colère : « Casse-toi, pauvre con ! », le ministre tourne les talons, qu’il a plats, et s’éloigne dignement.
Pas apaisé pour autant, le conducator s’en prend à quelques préfets et autres fonctionnaires pendant le reste de la journée mais cela ne le calme toujours pas. Arrive la fin de la journée, il rentre à la maison, enfin celle de sa femme mais c’est une autre histoire, et l’invective : « Alors, hein ? ».
Interloquée, sa femme reste coite, il poursuit : « J’ai dû virer Machin parce qu’il m’a dit que tu avais eu tellement d’amants qu’on ne pouvait même plus les compter ! », (Notre géant a aussi souvent des soucis avec la retranscription de ses entretiens).
« Alors, combien t’en as eu, hein, combien ? »
Sa femme relève le menton et se drape dans une dignité muette qui lui sied à ravir, ce qui exaspère encore plus notre héros… Il se lève, déploie toute l’envergure de ses bras et attrape plusieurs objets qu’il envoie valdinguer à travers la pièce.
Leur état après qu’il s’en soit occupé ressemble furieusement aux finances de son pays mais, cela aussi, c’est une autre histoire.
Sa femme ne disant mot (On devrait dire qu’elle ne pipe mot mais j’aurais peur d’une mauvaise interprétation vu le contexte) et sa rage ne s’apaisant toujours pas, il quitte son domicile (Enfin celui de sa femme) interpelle son chauffeur et s’en va virer quelques subalternes. 3 heures plus tard, enfin calmé, il a soudainement peur que son comportement fasse fuir sa femme, il se dépêche alors de rentrer chez lui (Enfin, chez elle mais…).
Il l’a trouve assise, pensive, dans le grand lit de leur, de sa grande chambre. Il s’adresse à elle, penaud (Il a alors l’air tout petit) : « Ma chérie, pardon, pardon, je ne sais pas ce qui m’a pris, je ne recommencerai pas, je vais changer, je te le promets ».
Aucune réaction de sa femme qui semble totalement absorbée par ses pensées.
« S’il-te-plaît, mon amour, dis-moi quelque chose, dis-moi que tu me pardonnes…. »
Toujours aucune réaction.
La scène se prolonge toute la nuit, il l’a supplie, elle l’ignore plongée dans d’abyssales pensées. Au matin, arrivé au sommet de la colère, il s’approche d’elle et accompagnant ses paroles d’un index menaçant lui dit : « Si tu ne me parles pas, je vitrifie ton pays ! »
L’écho de cet Hiroshima conjugal potentiel à peine éteint, elle soulève doucement une de ses belles épaules et d’une voix douce lui répond : « Mais mon Goliath, je ne te boudais pas, tu m’as posé une question, alors…. je comptais ! »
Bonne journée à tous