Besoin de vieilles pierres
Quel meilleur instrument de mesure du moral de l’époque que celui représenté par un tas de cailloux ?
Remontons aux années 50, le « progrès » est partout, tout doit être « nouveau », le passé est renvoyé dans les poubelles de l’histoire et rien de ce qui présente 3 fissures ne trouve grâce aux yeux des « modernes » du moment.
Résultat terrible, des trésors qui avaient franchi les siècles sont définitivement perdus, détruits sous les pelleteuses de promoteurs fous qui confondent souvent développement et massacre du patrimoine.
Retour au présent, par l’un de ces mouvements de balancier dont l’humanité est fréquemment la victime ou l’initiatrice, le tas de cailloux est dorénavant sacralisé et sa valeur peut être stratosphérique.
Quel est le mécanisme à l’œuvre ?
Vous me permettrez de suggérer que cette valeur soit parfaitement corrélée avec le degré de confiance en l’avenir ? Quand demain nous appelle, hier nous retient mais quand le futur nous inquiète, le passé nous rassure.
Empruntons à Gaston Berger la conclusion :
« Demain est moins à découvrir qu’à inventer »