J’ai donc 61 ans ce mardi 2 août 2022… moi qui pendant des années ai toujours pensé que je ne vivrai pas vieux, j’ai déjà 12 ans de plus que l’âge auquel ma Maman, Georgette Martin née Perruchoud, est partie.

Que dire de cette étape ?

Que ces 61 premières années ont été riches, très riches peut-être trop riches car si on accepte sans trop de difficultés les réussites, les échecs sont plus ardus, bien que tellement formateurs mais les trahisons… les trahisons sont un venin distillé lâchement par celles et ceux qui ont accès à nos veines.

Mes veines sont larges et accueillantes, 43 années de don de ce paraît-il précieux 0- sont là pour en témoigner, mais l’organisme autour, le cœur qui vit pour et par ce fluide unique, ce corps physique avait presque renoncé d’avoir été tant empoisonné de mensonges, de tromperies et d’affabulations.

Presque…

Dans cette invraisemblable histoire, aux accents de tragédie grecque, c’est l’amour qui m’a gardé une étincelle de vie et quelques pulsations ressenties comme inutiles de l’intérieur mais que mes anges gardiens se sont relayés pour m’offrir.

Ces anges sont issus de mon … sang : mes 4 fils, Michael, Manuel Jr, Maxence et Mallory, 4 comme les 4 saisons, comme le cycle du soleil avec ses 2 solstices et ses 2 équinoxes, comme les 4 éléments, comme les 4 vertus cardinales du Christianisme (prudence, tempérance, force & justice) comme cette roue de la Vie qui ne cesse de tourner avec ses 4 branches et qui en tournant devient ce cercle qui symbolise le 5 et cette 5ème personne qui complète cet extraordinaire amour filial par le bonheur d’être 2.

Je n’ai aucun ressentiment contre ces traîtres, leur misérable conduite en dit plus sur eux que sur moi, mais j’ai une sensation d’abîme quand j’imagine la souffrance que celle qui était la plus proche a osé causer à la chair de ma chair, l’ignominie n’aurait jamais dû faire partie de leur vie, et pourtant.

Nous avons tous lu et croyions avoir compris Nietzsche, moi le premier, lorsqu’il théorisait sur ce qui nous rendrait plus fort si cela ne nous tuait pas. Ce qui manquait, c’est que nous n’allons pas tous sortir de nos épreuves mieux que nous y sommes entrés, on peut aussi en être détruit, massacré, annihilé.

Sans mes anges et «elle», tant de mal et tant d’injustice auraient eu raison de moi.

Il faut croire qu’à la fin la noirceur est vaincue par la lumière, même si l’aube s’est faite très longtemps attendre et qu’elle ne fait que poindre…

Alors, en ce 2 août 2022, 61 années après mon arrivée en ce bas monde, très bas quelquefois, je voudrais rendre un hommage ému à toutes les âmes qui par leur bonté et leur honnêteté donnent, redonnent, à notre existence ce souffle, ce «pneuma» qui est plus que précieux, vital.

Ma merveilleuse famille et mes amis s’y reconnaîtront et ce ne sera que Justice, cette justice à laquelle les sans foi ni loi et les prévaricateurs ont fait perdre sa majuscule sous d’autres latitudes.

Comme me l’a dit Mallory aux heures les plus sombres, il ne s’agit pas d’arrêter l’orage mais d’apprendre à danser sous la pluie…

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