Partir… un matin… mais… plus tard
Un jour, peut-être une nuit mais plus sûrement un matin, je
partirai…
En janvier dernier j’ai cru que le bout de
ce chemin, de toute façon si court, était arrivé quand rompu,
désarticulé par une décennie de méchancetés, de mensonges et
d’ignominies, l’appel de la paix éternelle s’était fait
entendre jusqu’à remplir tout l’espace sensible.
J’ai
failli y céder car toute âme finit par être aspirée par son désir
d’éternité.
Les assemblages de molécules qui
m’avaient incarné ressentaient leur rôle comme rempli, mon ADN
s’était transmis et avait contribué à la naissance de 4 êtres
nouveaux, bien mieux que moi, le temps pour ma matière originelle de
revenir à l’Univers pour servir à d’autres créations était
annoncé.
Les vilains qui s’étaient acharnés à vouloir croire à leur noire puissance auraient désormais leur perspective personnelle comme seul horizon.
Tragique vacuité qui les hantera à mesure que la gangrène morale achèvera de les faire pourrir de l’intérieur.
Mais, ce mais infime, synonyme d’un battement d’ailes de papillon céleste, mon temps d’ici était prolongé et ce que les dépravés ne connaîtront jamais, c’est l’Amour qui avait décidé…
«La vérité se venge, et quiconque la hait ou la méprise tôt ou tard sera sa proie»
Victor Cherbuliez