Avant-veille de Noël, question de fidélité…
Robert Choin a dit : « Le sourire est chez l’homme l’empreinte de Dieu. La bête ne sourit pas et quand les hommes deviennent des loups entre eux, ils ne savent plus sourire »
Mais quand je regarde mon chien dans les yeux (Qui n’est même pas mon chien d’ailleurs mais celui de ma femme), je me pose des questions sur ce qui nous distingue vraiment des « bêtes ».
Parce que je n’ai aucun doute sur son incapacité absolue à me faire le moindre mal et, récemment, il m’a montré ce que signifiait sa fidélité en se jetant littéralement sur un chien qui m’avait attrapé la cheville. Il ne s’est pas posé de questions, il m’a senti en danger et s’est exposé pour me protéger.
A l’image de ce qui me semble « juste » pour mes proches, comment ne pas faire le pas en avant pour les protéger, prendre le coup à leur place, être en première ligne pour ne pas qu’ils aient à l’être, parce que je suis le mari, le père…
C’est « old fashion » ? Si quelqu’un pense que cela me fera changer mon modus operandi, désolé j’en suis chaque jour plus convaincu au gré des trahisons que la vie tente de mettre en travers de chacun de nos chemins personnels.
J’en ai trop vu des grandes gueules qui la fermaient dès que le son montait un tant soit peu, des fiers à bras qui tournaient les talons dès que l’adversaire gonflait ses biceps, des donneurs de leçons qui se dépêchaient de les bafouer si le prix du respect dépassait la pingrerie de leur morale, des « amis » à la mémoire aussi défaillante que la vertu démontrée pour leurs proches.
Alors oui, mon chien qui n’est pas mon chien, me sourit souvent quand il me regarde, ses yeux sont profonds et francs ; sans aucun de ces doutes qui nous assaillent au contact de certains êtres humains qui lui seraient – paraît-il – si supérieurs.
Pourtant, il ressemble presque à ces loups décrits par Robert Choin, encore une fois notre époque est celle des apparences… trompeuses, tout le monde trompe tout le monde ? NON, non, au contraire, cela donne à ceux qui ont des valeurs une « antimatière » qui leur permet de se situer : ici, ce n’est pas et ne sera jamais le côté obscur, jamais !
Remontons le temps, 10 ans exactement, nous sommes le 22 décembre 2004 et votre serviteur met en ligne sa chronique quotidienne dans son journal numérique « Continuum » et qui a pour titre :
Ca y est, la bascule est faite les jours vont rallonger, l’obscurité a perdu, la clarté va revenir.
Yin, Yang, le monde serait-il vraiment dualiste ?
Depuis longtemps, je me sens « vainqueur » du solstice d’hiver à celui d’été et « vulnérable » dans l’autre partie de l’année. En poussant le raisonnement à l’extrême, j’ai la conviction que je quitterai mon enveloppe charnelle dans la phase d’éloignement du soleil…
J’espère cependant que le changement de perspective – selon l’expression favorite de mon banquier, Martin P. – est encore loin !
Afin de garder un souvenir de cette nuit, la voilà en 4 images du coucher du soleil hier soir à celui de ce soir, en passant par une promenade au cœur des ténèbres avec le plus téméraire de nos chiens et le brouillard fantomatique de ce matin…
Retour au 22 décembre 2014
Je suis toujours accompagné d’un chien, qui n’est toujours pas le mien, mais le brouillard du matin a été remplacé par l’éclat d’un ciel si énergisant que 10 ans plus tard, je suis fier d’avoir parcouru ce chemin ardu, exigeant, mais pour lequel je n’ai renoncé à aucun des principes qui structurent mon existence, tout le contraire.
Alors que les fielleux en tout genre et leurs succubes retournent dans leurs abîmes, ici nous célébrons le bonheur, la fidélité, la vérité et l’amour = l’empreinte de Dieu !