Refaites-moi le câblage svp !
Statistique impressionnante, il y aurait plus de 300 millions de personnes souffrant de dépression à travers le monde ; avec une augmentation constante qui ferait que certains spécialistes parleraient d’explosion du nombre de malades.
Malades ?
Oui, la dépression est une maladie qui peut prendre un caractère d’extrême gravité quand elle n’est pas diagnostiquée et donc pas traitée. Mais comment traiter une maladie dont la définition peut être aussi diverse que les symptômes ?
Certains font rimer dépression et médicaments, d’autres mal de vivre et psychothérapie pendant que des irréductibles machos portent un regard condescendant sur cette affection qui signerait surtout, selon eux bien sûr, un manque de caractère et le choix du renoncement.
Pourquoi « machos » ?
Parce que la dépression touche majoritairement les femmes, deux fois plus que les hommes, et que la pression de la société s’exerce encore plus si elles sont divorcées et/ou en recherche d’emploi, ce qui est de plus en plus le cas.
Il n’aura sans doute échappé à personne que notre époque est dure et exigeante, l’argent est au cœur de presque tout et il manque à presque tout le monde ! Cherchez l’erreur…
Alors la dépression, la douleur morale, l’angoisse s’installent et minent la confiance, l’envie, la vie tout simplement. C’est un processus souvent caché, insidieux, honteux, « comment puis-je me plaindre alors qu’il y a tant de personnes dans une situation pire que la mienne ? ». C’est bien le souci, nous vivons NOTRE vie au milieu de toutes celles des autres mais leur souffrance, même infiniment plus grande, n’allège pas la nôtre, bien au contraire.
Alors quelle solution ?
J’ai récemment rendu visite à quelqu’un qui est hospitalisé pour… dépression et en attendant à la réception de pouvoir entrer, j’ai entendu une dame d’un certain âge qui était visiblement en grande tristesse dire au soignant qui poussait sa chaise : « Refaites-moi le câblage s’il-vous-plaît ! »
Je ne cacherai pas que mes yeux se sont embués… cette dame semblait manquer de ce que je considère comme l’élixir ultime, celui qui est un bouclier magique contre tant d’avanies, si ce n’est leur survenue mais au moins leurs conséquences, cette magie que nous avons tous en nous et qui s’appelle … l’amour.
Oui, quand on aime on est chanceux et quand on est aimé, on est béni…
Bonne journée à tous
N.B: Chronique liée sur le syndrome post-traumatique (Cliquez ici)
Emouvant et véridique