Lemming, entre mythe et perversion
En gravissant mon col habituel en VTT, mon regard a été attiré par cette horreur :
M’arrêtant pour débarrasser la garrigue de cette ordure, je l’ai furtivement observée avant de la placer dans ma poche en attente de la poubelle. Est-ce cette parenthèse à vocation «écolo» qui a alimenté l’étrange réflexion qui allait m’envahir durant la montée ? Comment le savoir mais l’image du lemming s’est graduellement imposée et j’en ai fini par oublier le cadre pourtant magnifique qui m’entourait.
Le lemming ?
Oui, ce rongeur des zones arctiques qui avait la réputation de se suicider en masse lors de ses migrations. On sait à présent qu’il s’agit d’un mythe, il n’empêche que nous en sommes imprégnés, selon l’approche de Claude Lévi-Strauss à laquelle il faudrait que je consacre quelques chroniques.
Mon intérêt ancien et néanmoins soutenu pour le travail de l’anthropologue (Devenu mythique à son tour) serait à l’origine de cette bizarre association entre le lemming et le paquet de cigarettes ?
Quel est ce rapport d’ailleurs ? En y réfléchissant de retour calmement, cela m’est apparu comme une évidence… Comme le savent mes fidèles lecteurs, notre famille (Et plus particulièrement mon épouse) a récemment été confrontée à ce que l’humanité peut produire de plus vil, de plus lâche, de plus fielleux et il se trouve que cet «individu» est l’exact contraire de «mens sana in corpore sano».
Et si la Nature avait «doté» ce genre de pervers d’une sorte de «kill gene», d’un mécanisme d’auto-destruction qui les rendrait dépendants de substances et de comportements qui les détruiraient aussi sûrement qu’ils jouissent de faire souffrir leurs victimes ?
Je ne prétends bien entendu pas que tous les fumeurs sont des salauds, tous les buveurs des tortionnaires ou tous les drogués des criminels, je pars du postulat inverse et malheureusement vérifié par notre histoire récente : il est rassurant de constater que celui qui aime tant faire le mal et chosifier ses victimes est lui-même prédestiné à crever d’un cancer (Ou «équivalent») qu’il se sera préparé, jour après jour, cigarette après cigarette, verre après verre, stupéfiant après stupéfiant, etc.
Ce que Camus avait résumé en 9 mots et annonce le futur de… :
«Un homme est toujours la proie de ses vérités»