Tout en me battant avec une toux qui s’envisage elle-même plutôt comme une « tout » tant elle refuse de me quitter, je suis tombé sur une très vieille plaisanterie d’une légende de la radio française : José Artur.

Celui-ci dans un de ses traits d’humour avait dit : « Le comble de l’optimisme, c’est un couple d’homosexuels qui achète un landau »

Comment mieux résumer les changements sociétaux intervenus depuis une génération ? Car, de nos jours plus personne ne se hasarderait à une saillie pareille au risque d’être taxé aussi bien d’homophobie que d’ignorance puisque la science permet à 2 femmes ou à 2 hommes de se passer de l’intervention « visible » du sexe honni.

Le sentiment que je sens se développer en France est une incompréhension grandissante entre 2 groupes que je n’hésite pas à qualifier de « clans » : les « amoraux » contre les « réactionnaires », sachant que ces noms d’oiseaux ne représentent pas mon opinion mais bien celle du clan opposé.

Nous avons donc d’un côté ceux qui seraient prêts à laisser d’affreux pédés se reproduire avec n’importe qui voire n’importe quoi et à qui la science devrait offrir son soutien sans limite et aux frais de la communauté et, de l’autre, ceux qui souhaiteraient revenir sur tous les droits reconnus non seulement aux homosexuels mais aussi aux femmes et, qui sait, même aux enfants, enfin le retour de l’ordre moral !

Est-ce sérieux ?

D’une certaine manière, oui… car en bousculant les fondements de notre société, sans les égards dus à la sensibilité de chacune des entités qui la composent, leurs craintes respectives se sont accrues et l’incompréhension de l’autre a suivi le même chemin.

De plus, et il s’agit de ma contribution personnelle au débat, je rejoins absolument le pédiatre Aldo Naouri dans son commentaire sur la précipitation avec laquelle ces bouleversements sont provoqués dans la structure de la famille, sans que les conséquences qui vont prendre plusieurs générations pour être toutes perçues aient été réellement prises en compte.

Cela me donne une impression d’apprenti-sorcier qui bricole des incantations et des préparations et qui se défausse sur les autres quand ses créations lui échappe !

Dans tous les groupes humains, c’est ce qui nous rassemble qui devrait être recherché, jamais ce qui nous divise et ce qui se passe en France actuellement autour du thème générique de la « famille » en est l’exact contraire.

Qu’avons-nous tous en commun (Toutes les personnes raisonnablement équilibrées se reconnaissant dans un ensemble de valeurs universelles, s’entend) ? L’amour de notre famille, de notre conjoint, de nos enfants, de la paix, l’espoir que demain soit meilleur qu’aujourd’hui, etc. N’y aurait-il pas déjà bonne et belle matière pour « évoluer » ensemble et que notre société offre à chacun, dans le respect de l’autre, la possibilité de se réaliser en tant que « membre d’une famille » ?

D’ailleurs au moment de mettre ces lignes en ligne (Hommage laborieux à un voyage au bout de la nuit dont mon cadet vient de débuter l’étude), je lis que le gouvernement français a repoussé d’au minimum un an l’examen de son projet de nouvelle loi sur la famille, la modération et le dialogue l’emporteraient-ils sur la confrontation et la caricature ?

Allez, fidèle à mon optimisme, j’y crois et je salue José Artur…

Bonne journée à tous

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