L’horreur à Sierre
Il est des douleurs que l’on ne peut imaginer, que l’on ne souhaite absolument pas imaginer d’ailleurs mais dont on ne peut se protéger tant leurs vagues sont immenses.
Le drame survenu à Sierre est de ceux-là…
Il n’est besoin d’aucun effort pour «voir» la scène, elle nous est familière. Nous sommes tous montés dans un bus, nous avons tous fait des sorties avec notre école, nous avons tous ri bruyamment avec nos copains pendant le trajet, nous attirant des remontrances des accompagnateurs.
Mais, cette fois, 28 n’ont pas serré leurs proches dans leurs bras à l’arrivée.
Lorsque j’ai appris cette nouvelle, j’ai été stupéfait car Sierre c’est «chez moi», enfin chez ma mère, c’est de là que vient toute sa famille et que j’y ai encore des tantes, des oncles et plein de cousins, cousines. Le bois de Finges que le bus a traversé avant de s’engager sur l’autoroute, j’y campais ado. Cette région est celle de mes vacances d’enfant, comme les passagers de ce maudit bus.
Ce tunnel, combien de fois l’ai-je emprunté…
Cette douleur qui a frappé tant de personnes explique sans doute tous ces scenarii dont on nous abreuve et que je trouve indécents. Bien sûr qu’il faudra connaître les raisons de ce drame pour prendre les mesures afin qu’il ne puisse plus se reproduire mais de là à trouver des boucs émissaires si rapidement, il y a un irrespect qui me dégoûte.
J’ai vu cette vidéo qui reproduirait la trajectoire du bus, si elle est exacte, pourquoi toutes ces mises en cause qui n’apportent rien alors que la peine des familles et des proches est à son paroxysme ?
Pensons à ceux qui sont partis, à ceux qui restent et adressons-leur nos fraternelles pensées…