C’est plus ou moins la réaction entendue, de plusieurs sources, suite au rejet par le peuple le 11 mars dernier de l’initiative populaire « 6 semaines de vacances pour tous ».

Fous, vraiment ?

Ce qu’oublient la plupart des commentateurs, par exemple français, peu au fait des réalités helvétiques, c’est qu’il y existe une vraie culture économique qui dépasse les clivages de base employés/patrons.

Chacun étant capable de défendre ses intérêts en gardant à l’esprit que l’entreprise qui va nourrir tout le monde ne peut donner plus que ce qu’elle génère et qu’il ne saurait être question de la mettre en danger.

Concrètement, si tout travailleur a aujourd’hui droit en Suisse a 4 semaines de vacances par année, de très nombreuses entreprises en offrent davantage (Sachant qu’en dessous de 20 ans, la loi en accorde 5). Le principe étant celui de l’équilibre entre le souhaitable et le possible.

Attention, je ne décris pas une société de rêve qui aurait atteint la félicité et l’harmonie universelles, cependant elle est nettement plus apaisée et surtout moins caricaturale que bien d’autres (Suivez mon regard...) qui prétendent qu’il ne peut y avoir de progrès sans conflit ou pire d’entente entre ces salauds de patrons et ces esclaves d’ouvriers.

A rapprocher d’un autre cliché qui explique le «miracle» helvétique par le seul fait qu’y sont hébergés les milliards des corrompus, des dictateurs et autres fraudeurs fiscaux. C’est faire bien peu de cas des pas de géant réalisés par la Suisse dans ce domaine, avancées démontrées par l’aigreur des établissements financiers devant la perte progressive mais irrémédiable du «secret bancaire».

Alors, amis commentateurs, révisez vos connaissances sur le pays de Guillaume Tell et Jean-Jacques Rousseau (Entre autres…) avant que de reproduire des «analyses» qui nous en apprennent plus sur vous et vos frustrations que sur l’irréductible contrée qui résiste encore et toujours….

Bonne journée à tous !

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