«Papa, tu travailles trop», «Papa, arrête de travailler», «Papa, ce week-end tu ne fais rien s’il-te-plaît !», etc. Combien de fois ai-je entendu ces injonctions et autres commentaires et combien de fois me suis-je promis d’y donner la suite que mes garçons attendaient.

Et pourtant, je replonge. Écrit de cette manière («on purpose» comme diraient nos amis anglophones), cela a des allures de sérieuse addiction, je peux le comprendre et pourtant…

C’est une question philosophique, pourquoi recevons-nous une vie en «cadeau», quel est le but de notre présence ici-bas ? J’entends déjà les athées réagir sur «ici-bas», sur ce qu’ils considèrent comme une hérésie puisque convaincus qu’il n’y a pas d’en haut, comment pourrait-il y avoir un ici-bas ?

Cette vision horizontale de notre destin explique-t-elle la nécessité de beaucoup de rester couché pendant que d’autres «verticalisent» plus leurs actions ? Sans jugement et sans prétendre détenir une quelconque vérité, cette notion du temps qui passe, d’une échéance inconnue mais certaine exige de ma part qu’à la fin de chaque journée, j’ai la sensation d’être une fraction plus loin sur mon chemin.

Et, quand le matin, je dois cligner des yeux parce que le soleil m’éclabousse de sa vigueur, je suis heureux d’être là, debout, pendant que d’autres, couchés, ignorent que cette journée a débuté de si belle manière.

Alors, est-ce du travail ou du plaisir ?

La réponse dépend souvent du résultat… et tout n’est bien entendu pas réussi facilement et rapidement donc une fraction plus ou moins importante n’est pas immédiatement du plaisir…

J’ai malgré tout trouvé une bonne solution pour passer plus de temps avec mes garçons, pourquoi ne m’aideraient-ils pas dans la part de mes activités qu’ils considèrent comme ludique ? Comme cela, nous partagerons des projets qui deviendront réalité et cela les aidera à choisir la future orientation de leur vie.

Je vous laisse, beaucoup de verticalité m’attend avant une horizontalité bien méritée…

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