Nous sommes en 1984, le 3 décembre, dans l’état indien du Madhya Pradesh, devant l’explosion démographique que vit le pays depuis déjà plusieurs décennies l’impérieuse nécessité de développer les ressources alimentaires va conduire à la plus grande catastrophe industrielle de l’histoire.

Cette volonté gouvernementale d’augmenter le rendement des cultures, qui peut se comprendre sur le principe lorsque l’on pense que des êtres humains n’avaient tout simplement pas assez à manger, va offrir à Union Carbide l’opportunité de produire localement des pesticides.

Pour ce faire, la multinationale américaine, devenue «Dow Chemical» depuis, va notamment construire en 1978 une usine à Bhopal en étant certaine que l’Inde représente un marché exponentiel. Mais, au début des années 80 l’eldorado supposé peine à confirmer son potentiel et Union Carbide envisage de fermer ses installations.

Refus des autorités locales, comment faire alors pour que l’usine trouve sa rentabilité ?

Simple, tellement simple, il n’y a qu’à rogner sur les frais généraux et donc la sécurité, à commencer par les salaires du personnel. Les dispendieux mais compétents techniciens sont remplacés par une main d’œuvre locale très bon marché mais dépourvue des connaissances indispensables pour maîtriser une installation regorgeant de substances mortelles.

Nous connaissons tous la suite, après plusieurs incidents qui auraient du attirer l’attention des dirigeants d’Union Carbide comme des autorités, une erreur de manipulation d’un employé met en contact de l’isocyanate de méthyle avec de l’eau dans un silo.

La pression augmente, le silo explose et un nuage de gaz mortel (40 tonnes) se répand en pleine nuit dans la ville de Bhopal endormie…

Le bilan exact de la catastrophe ne sera sans doute jamais connu, les chiffres varient entre environ 4’000 et 12’000 morts immédiats mais le terrifiant compteur ne s’est pas arrêté il y a 27 ans, puisque chaque mois depuis de nouvelles personnes perdent la vie du fait de leurs blessures et de la pollution du site (Sols, nappes phréatiques, etc.). Sans parler d’enfants qui naissent encore avec des malformations…

Ayons une pensée pour eux et pour leurs familles, aujourd’hui se déroulera là-bas un défilé pour ne pas oublier !

Comme conclusion et pour lancer un message d’espoir, j’aimerais évoquer l’ambassadrice indienne de CyberDodo, la merveilleuse Divyanka Tripathi qui est originaire de Bhopal.

Nous travaillons actuellement avec elle à une série d’actions pour les Droits de l’Enfant dans le Madhya Pradesh parce que tous les enfants du monde ont droit à tous les Droits, nous n’oublierons pas de contacter Dow Chemical afin de savoir s’ils souhaitent y contribuer…

Bonne journée à tous

P.S : www.CyberDodo.org a notamment consacré un dossier aux engrais (Cliquez ici) et un autre aux pesticides (Cliquez ici), n’hésitez pas à les consulter en complément de cette chronique.

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