Fumeurs, fermez les yeux !
C’est donc aujourd’hui que les paquets de cigarettes vendus en France doivent afficher des photos des ravages causés par le tabac.
C’est une excellente mesure et il est incompréhensible que d’aucuns osent crier à la manipulation ou à une quelconque atteinte à leurs libertés.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que, de manière plus qu’étonnante, la communauté prend entièrement en charge le coût des très lourds traitements médicaux que va nécessiter cette addiction. Il est donc plus que légitime que cette même communauté informe ses membres fumeurs sur la dégradation prévisible de leur santé tout en tentant de freiner l’explosion liée des déficits des systèmes de protection sociale.
Personnellement, je n’ai pas encore compris pourquoi il faut mobiliser de tels moyens parce que 4’000 personnes décèdent chaque année sur les routes hexagonales (Ce qui est bien entendu – faut-il vraiment l’écrire ? – un terrible drame contre lequel il faut lutter) alors que dans le même temps le tabac tue 60’000 français sans que nous ne voyions des gendarmes devant les bureaux de tabac et autres magasins ?
Ce paradoxe qui fait du tabac une liberté alors que la route est un danger me semble indéfendable !
Comme conclusion, je voudrais recommander aux marchands de mort que sont les cigarettiers de s’intéresser aux vautours qui flairant l’argent facile ont « inventé » le cache-sexe pour paquets de cigarettes.
Si, c’est possible, il y a des gens qui plutôt que de se demander comment aider les autres à se débarrasser d’une addiction qui va finir par les tuer, utilisent leur intelligence pour s’enrichir sur le dos de ces malades en devenir.
Donc, les conseils d’administration des cigarettiers devraient accueillir en leur sein (Gravement menacé de cancer) ces « entrepreneurs » qui commercialisent des étuis qui cachent les photos qui pourraient choquer leurs clients communs.
Entre « humanistes » le courant devrait passer, à l’image des fumeurs qui eux vont trépasser.
Une fois de plus, je dédie cette chronique à ma mère, Georgette Martin, morte à 49 ans de n’avoir pas compris que cette fumée qui envahissait ses poumons emportait sa vie pour que des ordures fassent des bénéfices…
