L’euro, une question de sémantique ?
Tout a commencé par une discussion lors de laquelle un des intervenants s’est progressivement mis à prononcer « l’euro » en « le rot », cette curieuse évolution de son élocution m’a poussé à m’interroger…
Était-ce une sorte d’acte manqué par lequel il nous confiait son aversion pour la monnaie commune ?
Était-ce encore plus profond et un lien devait-il être fait entre la digestion par l’estomac qui provoque l’exhalaison de gaz plus ou moins agréables à l’odorat et les soubresauts qui agitent « l’euro » depuis que les PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne) menacent de faire sauter les banques (Et pas que les leurs...) ?
Comment ? L’euro pourrait-il ne pas être le meilleur de l’Europe mais une sorte de « précipité », résultat de la séparation des différentes monnaies de leurs corps nationaux d’origine ? A l’image du dépôt que des générations de chimistes ont observé au fond de leurs cornues après distillation.
Afin d’alimenter (Décidément, on ne sort pas des métaphores alimentaires) notre réflexion sur le sujet, laissez-moi partager avec vous une lueur qui a traversé mon esprit lorsque je devisais avec un correspondant américain. Pour qualifier la situation des pays du Sud de l’Europe, ne m’a-t-il pas dit :
« Trichet can’t let them rot in hell… »
Ce qui donnerait plus ou moins dans la langue de Mollière : « Trichet (Le Président de la Banque Centrale Européenne) ne peut pas les laisser pourrir en enfer ».
Cela m’a rappelé qu’effectivement « rot » pour nos amis grands-bretons signifiait « pourri » donc étonnez-vous que « le rot » ou « l’euro » ne représentent pas pour eux ce qu’il y a de plus attirant !
Européennes, Européens, il y a encore du chemin à faire jusqu’à la paix monétaire, d’ici là serrons les dents et fermons la bouche… sait-on jamais…
Bonne journée