Nagoya, grand ou petit accord ?
Les communiqués de presse ont fleuri (J’espère que vous appréciez la contextualisation de cette entrée en matière) car la conférence organisée par l’ONU sur la biodiversité a débouché sur la signature du Protocole de Nagoya.
Enfin, diront les éco-optimistes…
Mouaif, diront les éco-pessimistes en relevant que seulement 10% des zones côtières et maritimes et 17% des terres et lacs sont concernés par cet accord !
Alors, protocole à moitié plein ou à moitié vide ?
Paradoxalement, je répondrais en soulignant que le principal intérêt de cette rare entente globale est qu’elle parle d’argent, qu’elle définit une certaine répartition (Et pas une répartition certaine) des milliards et des milliards d’euros, de dollars, etc. générés autour et grâce à la biodiversité.
Notre société n’a plus qu’une vision matérielle de l’existence, le fait de tenter de préserver la planète qui nous héberge en organisant les flux financiers responsables de sa destruction peut être une approche aussi novatrice que porteuse d’espoir parce qu’elle ose regarder la réalité en face.
C’est en tout cas le vœu que je forme en compagnie de centaines de millions de pauvres qui seront – paraît-il – les co-bénéficiaires de ce protocole… Il faut que cela fonctionne parce que lorsque je trace un parallèle entre cette citation de Anatole France et la biodiversité, je suis très inquiet :
« Le passé, c’est la seule réalité humaine. Tout ce qui est, est passé… »
En pensant aux dizaines, voire centaines, d’espèces définitivement disparues depuis le début de cette seule année 2010.
Bonne fin de semaine
P.S: Pour ceux qui veulent « creuser » la question, un des nombreux dossiers CyberDodo qui traite de la biodiversité (Cliquez ici)