Questions
Lorsque l’on observe la carte du tremblement de terre survenu à Haïti, il est impossible de ne pas se demander pourquoi les hommes semblent choisir d’installer leurs villes aux endroits les plus dangereux.
Dans le cas de Port-au-Prince, la presque exacte correspondance entre la ville et l’épicentre à quelque chose d’effrayant. Dans ces conditions, comment des responsables dignes de ce nom peuvent-ils laisser construire des bâtiments qui ne respectent aucune norme parasismique ?
Le coût ?
Les plus de 100’000 morts annoncés, la destruction de la principale ville du pays et le chaos qui s’installe ne représentent-ils pas x fois les quelques pour cents de surcoût indispensable pour tenter de protéger la vie des habitants des lieux exposés ?
Car, il ne faut pas s’y tromper, l’habitat traditionnel, léger, flexible, est celui qui résiste le mieux à un tremblement de terre (Mais bien entendu pas à un cyclone). « L’évolution » vers le tout béton exige donc que certaines normes soient absolument respectées, y compris dans les pays pauvres.
Bien entendu, une sagesse de base voudrait que l’on évite les zones traversées par des failles pour y densifier la population mais depuis 1906 et le tremblement de terre de San Franscisco, on sait que le business est plus important que la vie humaine.
Le terrible « Big One » que tous les Californiens redoutent depuis des décennies répondra à l’angoissante question : « L’homme sait-il construire des bâtiments qui résistent à un tremblement de terre majeur ? ».
Je crains la réponse…
P.S : Une vidéo pour comprendre ce qui s’est passé à Haïti