Hommage à une femme
Pourquoi en distinguer une plutôt qu’une autre ? Parce qu’en la célébrant, ce sont toutes les femmes auxquelles je vais rendre hommage.
Toutes vraiment ?
En étant sincère, je me dois de reconnaître que les exceptionnelles qualités de mon sujet du jour mettent en effrayante perspective certaines ou pour le dire de façon plus personnelle, certaine.
En 2012, ma vie a basculé parce que je faisais confiance depuis plus de 20 ans à celle qui m’a trahi et bafoué. Les actes de 2012 n’étaient qu’une répétition, qu’un échauffement, que les balbutiements d’un drame dans lequel le mensonge et le reniement à toutes les valeurs tiendraient la fétide plume.
Comme inspirée par Dante, mes Fils et moi allions être confrontés aux 9 cercles d’un enfer qui s’est imposé à nous, notre vie nous a été volée pendant une décennie parce que malheureusement nous ne savions pas que nous vivions dans un lieu oublieux des principes moraux universels, lieu qui a non seulement permis nos souffrances mais y a largement contribué.
Lorsque je me suis replongé dans la Divine Comédie dont j’avais surtout gardé en mémoire le Paradis, trop impressionné sans doute par le Purgatoire après avoir pris soin d’oublier l’Enfer, j’ai été stupéfait de constater à quel point nous avions eu à en affronter l’intégralité.
Pour mémoire de ces 9 cercles que je renoncerai à commenter en lien à ce que nous avons vécu, sauf pour dire que cette liste est édifiante :
Limbes : les non baptisés et les vertueux païens.
Luxure : ceux qui sont dominés par les désirs sexuels.
Gourmandise : les gloutons.
Avarice et prodigalité : les avares et les prodigues.
Colère et acédie : les colériques et les paresseux spirituellement.
Hérésie : les hérétiques.
Violence : contre les autres et/ou soi-même (suicide)
Fraude : les fraudeurs et les trompeurs.
Trahison : les traîtres à
la famille, aux amis et aux bienfaiteurs.
Manès, prophète
et observateur du monde qu’il a choisi de comprendre comme le lieu
d’une lutte entre le Bien et le Mal est heureusement revenu prendre
la place de Dante dans mes pensées quand l’héroïne du jour est
arrivée dans ma vie, dans notre vie.
Comme une lumière,
inspirante et surtout naturellement bonne, révélatrice involontaire
de la noirceur abyssale d’une autre âme qui avait failli nous
détruire, mes fils et moi.
Cette femme extraordinaire a
tenu mon existence à bout de bras, n’y a pas vu débris et chaos
mais des morceaux d’humanité martyrisée pour un avenir à
reconstruire, c’était autant inespéré que merveilleux.
Elle
n’a pas fait que restaurer ma confiance en l’autre, elle m’a
rendu ma dignité, m’a offert une activité professionnelle et a
permis à ma flamme intérieure plus que vacillante de retrouver son
intensité pour croire qu’un futur heureux était possible.
C’est
une personne très très pudique qui n’exprime quasi jamais ses
sentiments verbalement, c’est pourquoi je ne vais pas plus la
décrire, simplement encore témoigner de son soutien unique qui me
rappelle cette affirmation selon laquelle aux côtés de tout grand
homme, il y a une grande femme.
Dans mon cas, il n’y pas
de grand homme, il y a un homme qui envisage à nouveau les années à
venir et je le lui dois, comme je le dois à mes fils et c’est cela
qui est grand, qui est immense.
Ce 8 mars 2024, le soleil
brille en Valais et dans notre cœur, notre car j’ose y associer
mes fils : nous avons une très très belle femme dans notre
vie, d’une superbe beauté intérieure qui rayonne à l’extérieur,
et qui est parvenue à nous consoler d’une décennie de malheurs.
En cette journée internationale des Droits de la Femme, hommage doit être rendu à Laurence d’être celle dont le respect, la gentillesse et l’amour démontrent que décidément la femme est bien l’avenir de l’homme…
P.S : L’illustration m’a touché car j’ai chargé mon texte sur une IA en lui demandant de produire une image en rapport, rien à rajouter.